Lors de la journée mondiale consacrée aux migrants, le Pape François a osé, en allant à contre-courant des pouvoirs politiques ainsi que d’une grande partie des pays dit « chrétiens » d’Europe, de nous dire « NOS DEVOIRS ET NOS RESPONSABILITÉS » face à ce gigantesque mouvement de migrations dans le monde. Il est terrible de constater que des pays qui ont été sauvés par d’autres pays à une époque (Pologne, Hongrie, Autriche,…) se prononcent aujourd’hui pour la fermeture de leurs frontières en invoquant la culture chrétienne, une culture qui nous dit « le pauvre c’est Moi , si tu ne reçois pas le pauvre tu ME rejettes ». Le Pape François va même à l’encontre de ses proches et de la curie. Il ose nous dire « si vous ne les recevez pas, ce sera alors une forme de crime contre l’humanité », et les jeunes générations actuelles et à venir mourront de notre lâcheté.
Voici les 21 propositions du Pape François, il y a URGENCE de les mettre en pratique, c’est notre devoir afin d’éviter le pire.
André Mâge
«La garantie d’une subsistance minimum vitale»
Pour le pape actuel, la question de l’accueil des migrants et des réfugiés est une priorité absolue. Le 8 juillet 2013, il avait dédié son premier voyage papal à cette thématique en se rendant sur l’île de Lampedusa, entre la Sicile et la Tunisie, pour demander aux Européens d’ouvrir leurs portes. Et dans sa réforme du Vatican, il a créé un nouveau ministère «le Dicastère pour le Service du Développement humain intégral» dont la section chargée des migrations et des réfugiés est placée, selon sa volonté, à titre exceptionnelle et symbolique, sous sa propre responsabilité.
Quant au principe fondamental qui guide le pape François, il le rappelle dans sa lettre: «Tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque, accueilli ou rejeté.»
Voici la liste des 21 mesures voulues par le pape François pour l’immigration.
- Développer les «possibilités d’entrées sûres et légales» dans les pays de destination: notamment par «l’octroi de visas humanitaires» délivrés selon un mode «étendu et simplifié» et favoriser «le regroupement familial».
- Multiplier les «corridors humanitaires pour les réfugies les plus vulnérables» pour éviter les filières illégales.
- Créer un système de «visas temporaires spéciaux» pour «ceux qui fuient les conflits dans les pays voisins».
- Ne pas recourir aux «expulsions collectives et arbitraires» de réfugiés et de migrant non «adéquates» surtout quand elles renvoient des personnes dans des pays qui «ne peuvent garantir le respect de la dignité et des droits fondamentaux».
- «Toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale»: par conséquent «former adéquatement le personnel préposé aux contrôles de frontière» pour que le «premier accueil» des migrants et des réfugiés soit «approprié et digne».
- Trouver des «solutions alternatives à la détention pour ceux qui entrent sur le territoire national sans autorisation».
- Dans le pays de départ, créer un système d’immigration légale pour agir «contre les pratiques de recrutement illégal» par des filières.
- Dans le pays d’arrivée, «assurer aux migrants une assistance consulaire», le «droit de toujours garder sur soi les documents d’identité personnels», un accès à la justice, «la possibilité d’ouvrir des comptes bancaires», la «garantie d’une subsistance minimum vitale».
- Que soit accordée dans le pays d’arrivée «la liberté de mouvement, la possibilité de travailler et l’accès aux moyens de télécommunications».
- Pour ceux qui désirent rentrer dans leur pays la mise en place de «programmes de réintégration professionnelle et sociale».
- Protéger les «mineurs migrants» en évitant «toute forme de détention» et en assurant «l’accès régulier à l’instruction primaire et secondaire»
- Octroyer une nationalité à tous les enfants «à la naissance»
- Lutter contre «l’apatridie» de migrants et réfugiés en créant une «législation sur la citoyenneté»
- Accès sans limite des migrants et des réfugiés «à l’assistance sanitaire nationales et aux systèmes de pension» et «transfert de leur contribution en cas de rapatriement».
- Garantir à «tous les étrangers présents sur le territoire la liberté de profession et de pratique religieuse»
- Promouvoir «l’insertion socio-professionnelle des migrants et des réfugiés, garantissant à tous – y compris aux demandeurs d’asile – la possibilité de travailler, des formations linguistiques et de citoyenneté active».
- Prévenir les «abus» du travail productif de «mineurs migrants»
- Favoriser «le regroupement familial – y compris des grands-parents, des frères et sœurs et des petits-enfants – sans jamais le soumettre à des capacités économiques».
- Renforcer l’attention et le soutient aux migrants, réfugiés, demandeurs d’asile «en situation de handicap».
- Aider davantage les pays en voie de développement qui accueillent des réfugiés
- Intégrer «sans supprimer» chez les migrants leur «identité culturelle» par une «offre de citoyenneté» qui soit «dissociée des capacités économiques et linguistiques» et par une «offre de parcours de régularisation extraordinaire pour les migrants qui peuvent faire valoir une longue présence dans le pays»